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Exposition virtuelle les Colbert

ministres et collectionneurs

Le Département des Hauts-de-Seine vous propose de revivre l’exposition "Les Colbert, Ministres et collectionneurs" grâce à cette visite virtuelle innovante et accessible à tous.

"Les Colbert, Ministres et collectionneurs" est une exposition conçue et réalisée par le Département, grâce à la collaboration du musée national du château de Versailles, du musée du Louvre et de la Bibliothèque nationale de France. 

Un peu d'histoire

2019 était l’année de la célébration des 400 ans de Colbert (1619-1683), ombre agissante du Roi-Soleil dont l’action politico-économique a durablement marqué la France. Issu de la petite noblesse de province mais d’un milieu déjà aisé, Colbert parvint aux plus hautes fonctions et vit sa fortune augmenter considérablement avec la révolution industrielle. Il devint rapidement une sorte d’image d’Epinal de machine à penser le service du Roi, puissant mais austère, voire glaçant. La Marquise de Sévigné l’aurait ainsi surnommé « le Nord ».

L’exposition choisit de dépasser cette image célèbre de l’homme d’Etat sévère pour présenter l’homme privé, à travers son Domaine et ses collections.

Le Colbert intime est celui qui acheta la seigneurie de Sceaux en 1670 pour se créer un domaine de campagne ; et celui qui réunit livres, manuscrits rares, monnaies antiques et médailles modernes, sculptures et meubles précieux.

En moins de cinq années, Colbert fit de Sceaux l’un des joyaux de l’architecture et du grand décor français. Trois coupoles de Charles Le Brun faisaient notamment la réputation du site (une seule subsiste aujourd’hui dans le pavillon de l’Aurore), mais également le parc dessiné par André Le Nôtre et agrémenté des verger et potager de Jean-Baptiste de La Quintinie.

A sa mort en 1683, Sceaux passa à son fils aîné, le marquis de Seignelay. Celui-ci entreprit d’agrandir le domaine, confiant à Le Nôtre un deuxième projet d’aménagement incluant le creusement du Grand Canal et à Jules Hardouin-Mansart la construction d’une somptueuse orangerie. Seignelay profita de ce nouveau bâtiment pour y installer une partie de sa propre collection d’œuvres d’art, notamment des peintures exceptionnelles de Carrache, Rubens, Poussin ou Mignard. Colbert fils fut l’un des plus grands amateurs de son temps, dans la lignée de son père et de l’ensemble de sa famille. Effectivement, le « clan Colbert » fonctionne en réseau, tant sur les questions politiques qu’artistiques. Citons par exemple Charles Colbert de Croissy, frère du ministre, et son fils, Jean-Baptiste Colbert de Torcy, tous deux grands diplomates ayant négocié plusieurs traités de paix au nom de la France ; Édouard Colbert, marquis de Villacerf, surintendant des Bâtiments du roi (c’est-à-dire l’équivalent d’un actuel ministre de la culture) ; Jacques Nicolas Colbert, fils du Grand Colbert, archevêque de Rouen, ou encore Jean-Baptiste Michel Colbert de Saint-Pouange, archevêque de Toulouse…

Tous, et quelques autres, sont représentés dans l’exposition par quelques œuvres leur ayant appartenu.