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Château

Bâti entre 1856 et 1862 pour le duc et la duchesse de Trévise, ce château « brique et pierre » accueille aujourd’hui les collections permanentes du musée du Domaine départemental de Sceaux.

Créé en 1937, ce musée était précédemment consacré à l’Ile-de-France. Désormais dédié aux différents propriétaires du domaine de Sceaux et plus généralement au goût français de Louis XIV à Napoléon III, il conserve un bel ensemble de peintures, de dessins et d’estampes, de meubles précieux et d’objets d’art. 

Nouveau parcours de visite

Le musée du Domaine départemental de Sceaux a rouvert en septembre 2020 après de grands travaux de mise aux normes de l’accessibilité et des dispositifs de sécurisation des œuvres. A cette occasion, un nouveau parcours de visite a été mis en place.

Le château révèle aujourd’hui l’histoire des différents propriétaires qui ont scellé le destin du domaine de Sceaux. La nouvelle présentation des collections invite les visiteurs à suivre la chronologie propre de l’histoire du domaine ou de s’intéresser, plus largement, au goût français de Louis XIV à Napoléon III à travers les nombreuses oeuvres et objets d’art représentatifs de l’art de vivre à la française.

Ce nouveau parcours de visite consacre à chacun des propriétaires l’une des grandes salles du château : Colbert, Maine, Penthièvre, Trévise ; et les salles intermédiaires à l'histoire générale du domaine, la céramique de Sceaux, l’importance du livre sous l’Ancien Régime et la transition entre l’ancien et le nouveau château. La salle dite des Deux Princes (le prince de Dombes et le comte d’Eu, fils du duc et de la duchesse du Maine) offre ainsi la belle ambiance d’une table dressée pour un petit souper au milieu du XVIIIeme siècle, tandis que la salle Neuilly, consacrée au souvenir du château détruit de Joachim Murat, puis des Orléans, réunit en une chambre à coucher de style Empire des pièces de mobilier, parmi lesquelles un lit créé par François Honoré Georges Jacob-Desmalter et à la demande de Caroline Murat, puis occupé par la troublante Pauline Borghèse.

Chaque salle dévoile un univers dans le contexte vivant d’une demeure habitée. Totalement rénové, le château des Trévise a retrouvé ses fastes des siècles passés. Les meilleurs représentants du savoir-faire français de tradition ont été sollicités, telle la célèbre Manufacture Prelle, créée à Lyon en 1752, qui a tissé sur des modèles historiques les soieries de sept salles du musée ; telles Les Passementeries de l’Île-de-France qui ont réalisé, au fil de soie et à la main, les galons, les pompons et les embrasses de tous les rideaux ; tels encore les établissements Mathieu Lustrerie qui ont restauré et rééquipé l’ensemble des luminaires du château, parmi lesquels des lustres de bronze doré ou argenté aux pendeloques de cristal de roche… Conçue dans le respect des répertoires décoratifs de chaque époque et attentive à la qualité des matériaux (textures et couleurs), cette muséographie permet à chaque œuvre d’exprimer désormais son plein et entier potentiel esthétique.

Le nouveau parcours en vidéo

Le Château à travers l'histoire

Les projets de l’architecte Quantinet pour le château de Sceaux

Sollicité par le duc de Trévise, Augustin-Téophile Quantinet (1795-1867) multiplia, pendant plus d’une dizaine d’années, les projets d’un château « brique et pierre ». Il renonça toutefois à mener le chantier, finalement dirigé par un autre architecte, Joseph-Michel Le Soufaché (1804-1887). Le musée du Domaine départemental de Sceaux conserve plusieurs dessins à l’aquarelle de Quantinet, dont une sélection est désormais présentée dans la salle dite « des deux châteaux ».

Le château de Sceaux sous le Second Empire

Les deux aquarelles de Gobaut donnent une idée assez précise des splendeurs de Sceaux à l’époque des Trévise. La structure du jardin situé à proximité de la demeure ne varia guère des plans établis par Le Nôtre au XVIIe siècle. La restauration des grands parterres avait un impératif : retrouver les belles perspectives du jardin régulier. Les Trévise abandonnèrent néanmoins les broderies, au profit de grandes étendues de gazon à la manière anglaise.

Le château de Sceaux au début du XXème

Les collections documentaires du musée du Domaine départemental de Sceaux renferment un ensemble important de cartes postales et de photographies anciennes, qui nous renseigne sur l’aspect du château et du parc de Sceaux dans la période qui précéda immédiatement la vente de la demeure des Trévise au département de la Seine, en 1923.