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Pavillon de l'Aurore

Considéré comme le joyau du Domaine de Sceaux, le Pavillon de l’Aurore dominait autrefois le potager aménagé par La Quintinie pour Jean-Baptiste Colbert.

Situé au nord-est du parc, ce petit édifice coiffé d’un dôme renferme une vaste peinture allégorique composée par Charles Le Brun en 1672. La fresque montre la déesse Aurore, œuvrant au lever du jour et chassant les puissances obscures de la Nuit. Deux peintures de Nicolas Delobel décorent les plafonds des deux cabinets qui flanquent la rotonde centrale : elles représentent Vertumne et Pomone et Flore et Zéphyr, en allusion à la cinquième Grande Nuit de Sceaux, que la cour de la duchesse du Maine organisa en ces lieux. 
 
Les visiteurs individuels peuvent disposer d’audio-guides en français ou anglais ainsi que de casques pour découvrir la coupole de Le Brun en réalité virtuelle. 

La coupole

La coupole du Pavillon de l’Aurore, restaurée une première fois en 1876-1877, puis en 2000, est ornée d’une peinture à l’huile. Elle fut en partie appliquée par Le Brun et ses collaborateurs sur enduit frais. Les principales figures furent en revanche peintes sur des morceaux de toiles, eux-même marouflés sur le support.

Le Pavillon de l'Aurore depuis le XVIIe s.

Sous l'Ancien Régime

Le bâtiment se dressait autrefois au cœur du potager que Jean-Baptiste de La Quintinie avait créé pour Colbert. Ce lieu était privilégié pour la promenade des hôtes prestigieux, que le ministre accueillait à Sceaux : Louis XIV s’y rendit en 1677. Cette même année, Colbert y reçut les membres de l’Académie Française. Deux ans plus tard, il y fit représenter "un petit Opéra en Musique" lors d’une fête donnée pour le mariage de son fils, le marquis de Seignelay, avec Catherine Thérèse Goyon de Matignon.

Au XIXes.

Les parties éloignées des parterres et de la grande perspective, notamment les abords de la plaine des Taureaux et du Pavillon de l’Aurore, furent composées avec davantage de liberté. Un chroniqueur du Magasin pittoresque évoque, en 1853, un "nouveau parc" planté de résineux : ce "nouveau parc" offrait un aspect plus sauvage par endroits. Il avait, au milieu du XIXe s., "envahi le potager et s'étend[ait] (…) jusqu'aux marches de l'escalier [du pavillon] dont l'herbe et la mousse couvr[ai]ent la pierre."

Le Pavillon aujourd'hui