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Estampes

Constituée en 1937 à partir du fonds du musée Carnavalet, la collection d’estampes aborde l’Ile-de-France du XVIe au XXe s. Elle propose une promenade dans le temps et l’espace à travers les domaines royaux et princiers, jardins, monuments, édifices religieux et vie quotidienne. Outre leur intérêt documentaire, ces estampes retracent l’évolution artistique de la représentation du paysage ainsi que du savoir-faire de grands dessinateurs et graveurs.

À cet ensemble s’ajoutent des portraits ou effigies de personnages historiques, ainsi que des planches d’architecture, des cartes et des plans. Les divertissements et les jeux, la vie courante et le travail, la vie militaire, les faits divers et le chemin de fer au XIXe s. constituent également des sujets très prisés.

Le musée conserve également un riche fonds d’estampes d’artistes du XXe s. Celui-ci présente une iconographie variée, paysages, vues urbaines, portraits d’artistes, et permet d’illustrer toutes les techniques, du burin à la sérigraphie, en passant par la pointe sèche ou la lithographie. Parmi les artistes représentés, on compte Jean-Baptiste-Armand Guillaumin, André Jacquemin, Maurice de Vlaminck, André Derain, André Dunoyer de Ségonzac, Jacques Villon, Tsugarharu Foujita, Jean Fautrier et Jürg Kreienbühl.

 

Vous pouvez consulter le fonds d'estampes en cliquant sur le lien ci-dessous.

COLLECTIONS D'ESTAMPES


 

Œuvres phares

Israël Silvestre - Vue de la maison de Sceaux

Israël Silvestre, dessinateur et graveur ordinaire du roi, maître à dessiner du Grand Dauphin, membre de l’Académie royale et de peinture et de sculpture, était apprécié pour la beauté et la précision de ses gravures.

Cette gravure montre l’état du domaine de Sceaux après les managements voulus par Colbert. Il acquiert de la famille Potier de Gesvres le domaine de Sceaux et le château qui s’y trouve, datant du début du XVIIe s. Afin d’avoir un domaine digne de son rang, le ministre de Louis XIV en agrandi les terres, fait aménager les jardins par André Le Nôtre et embellir le château existant. L’architecte n’est pas connu, mais le nom d’Antoine Le Pautre est avancé. Charles le Brun est en charge du programme iconographique et peint quatre décors pour les plafonds de la chapelle, du grand escalier, du pavillon de l’Aurore et de celui des Quatre-vents.

Des éléments visibles sur cette estampe, seuls subsistent les éléments de l’entrée : pavillons latéraux, douves et groupes animaliers sculptés. Le château de Colbert est détruit au début du XIXe siècle.


 

Perelle - Vues des belles maisons des environs de Paris

Les Perelle, Gabriel et ses deux fils Nicolas et Adam, exécutèrent de nombreuses estampes de domaines et jardins, essentiellement à l’eau-forte. Elles pouvaient être assemblées en un volume unique ou en volumes séparés. Le recueil du musée du Domaine départemental de Sceaux fut vraisemblablement composé au début du XVIIIe s.

Ces gravures constituent un témoignage précieux pour la connaissance des jardins et des propriétés franciliennes dans le dernier quart du XVIIe s. et le début du XVIIIe, même s’il faut parfois les regarder avec prudence, les artistes ayant recomposé ou enjolivé certains éléments, voir intégré des projets qui ne furent jamais réalisés.

La Grande cascade de Saint-Cloud, aménagée pour Philippe d’Orléans, frère de Louis XIV, par Antoine Le Pautre et Jules Hardouin-Mansart, fut considéré par les contemporains comme l’un des plus remarquables ouvrages hydrauliques de son temps.