Mobilier et objets d'art
Les collections d’œuvres d’art couvrent des domaines variées (meubles, tapisseries, cartels et pendules) et comprennent plusieurs ensembles :
Le mobilier de l’ancien et du nouveau château de Sceaux, ainsi que celui ayant appartenu aux anciens propriétaires, les Colbert, le duc et la duchesse du Maine, le duc de Penthièvre et les Trévise.
Plusieurs meubles de l’ancien château de Neuilly, dont un prestigieux lit commandé par la princesse Caroline Murat à l’ébéniste François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (Inv. 90.67.1) et plusieurs fauteuils et chaises portant les estampilles des Orléans.
Le mobilier provenant des anciennes demeures royales et princières d’Île-de-France, comme Fontainebleau, Choisy, Saint-Cloud, Saint-Hubert, Bellevue, La Roche-Guyon.
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COLLECTIONS DE MOBILIER ET OBJETS D'ART
Œuvres phares
Bernard Van Risamburgh - Commode en laque de Coromandel
Cette commode de forme galbée, en laque de Coromandel, attribuée à l’ébéniste Bernard II van Risamburgh, fut exécutée dans les années 1730 pour Louise-Bénédicte de Bourbon-Condé, duchesse du Maine. Comme le roi Louis XIV, le duc Philippe d’Orléans ou les princes de Condé, cette princesse appréciait les précieuses créations d’Extrême-Orient ; les correspondances des contemporains et les inventaires, tels ceux des années 1736, 1753 et 1793, le confirment.
Situé au rez-de-chaussée de l’aile sud de l’ancien château de Sceaux, le célèbre cabinet de la Chine présentait des murs ornés de miroirs. Il contenait un mobilier précieux tels des sièges recouverts d’étoffe de Constantinople à fonds d’or, agrémentée de figures chinoises, une table à écrire en bois vernis de la Chine et cette commode à la Régence en bois de Coromandel, ornée de bronzes ciselés et dorés.
La commode est entrée dans les collections du musée en 2005 grâce à un apport de fonds publics et aux dons de plusieurs mécènes, notamment les Amis du musée de l’Ile-de-France.
Bernard Van Risamburgh - Bureau en pente
Ce meuble estampillé Bernard II van Risamburgh présente des proportions élégantes. De forme galbée, il repose sur des pieds cambrés et ouvre à un abattant. Il appartient à une série de créations caractéristiques de cet ébéniste. En 1758, le marchand mercier Lazare Duvaux livrait les meubles des appartements du roi Louis XV et de Madame de Pompadour au château de Saint-Hubert, et notamment ce « secrétaire à pied de biche, plaqué en bois de rose et bois violet, les ornements dorés d’or moulu pour 220 livres ». Il fut enregistré sous le numéro 2164 dans le journal du Garde-Meuble, visible à l’encre noire encore aujourd’hui comme les lettres "SH" couronnées, marque de ce château royal.
Le roi Louis XV aimait venir chasser dans la forêt giboyeuse de Rambouillet, à proximité de la demeure de son cousin Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre. A partir de 1755 le souverain ordonna la construction par Ange-Jacques Gabriel, son premier architecte, d’un confortable pavillon de chasse appelé Saint-Hubert. Puis, autour des années 1770, il le fit agrandir de plusieurs bâtiments. Cette demeure destinée aux fêtes des retours de chasses apparaît dans deux tableautins, délicats estampages sur étain, réalisés par Thomas Compigné, conservés dans les collections du musée du Domaine départemental de Sceaux. Le château de Saint-Hubert, délaissé, tombera peu à peu en ruine et sera détruit au début du Second Empire.